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Les aliments ultra-transformés augmentent le risque de mortalité et de maladies cardiovasculaires

Les aliments ultra-transformés augmentent le risque de mortalité et de maladies cardiovasculaires

Une recherche parue cette semaine dans BMJ a trouvé un risque accru de maladies cardiovasculaires chez les consommateurs d’aliments ultra-transformés. Cette étude a été réalisée par des chercheurs de l’Inserm, de l’Inra, de l’Université Paris 13 et du Cnam, au sein de l’équipe de recherche en épidémiologie nutritionnelle (Eren).

Durant les dernières décennies, les habitudes alimentaires se sont modifiées dans le sens d’une augmentation de la consommation d’aliments ultratransformés, contribuant aujourd’hui à plus de la moitié des apports énergétiques dans de nombreux pays occidentaux. Ils se caractérisent souvent par une qualité nutritionnelle plus faible, mais aussi par la présence d’additifs alimentaires, de composés néoformés et de composés provenant des emballages et autres matériaux de contact.

Des études récentes ont montré des associations entre la consommation d’aliments ultratransformés et un risque accru de dyslipidémie, de surpoids, d’obésité, et d’hypertension artérielle. Les chercheurs de l’équipe EREN — dont l’étude est publiée cette semaine dans BMJ — ont également déjà observé des associations entre la consommation d’aliments ultra-transformés et les risques de cancer, de mortalité, de symptômes dépressifs, et de troubles fonctionnels digestifs mais aucune étude épidémiologique n’avait, à ce jour, investigué les relations entre la consommation de ces aliments et le risque de maladies cardiovasculaires.

C’est désormais chose faite grâce à ce travail réalisé dans le cadre de la cohorte NutriNet-Santé, par l’Équipe de recherche en épidémiologie nutritionnelle, plus spécifiquement par le Dr Bernard Srour (épidémiologiste, doctorant), sous la direction du Dr Mathilde Touvier (directrice de recherche Inserm, directrice de l’équipe), en collaboration avec l’Université de São Paulo, au Brésil.

Les aliments sont classés selon leur degré de transformation

Plus de 100.000 participants de la cohorte française NutriNet-Santé (suivis entre 2009 et 2018) ont été inclus. À l’entrée dans l’étude, la consommation alimentaire habituelle a été évaluée grâce à des enregistrements de 24 h répétés (six en moyenne par participant) portant sur 3.300 aliments et boissons différents. Ceux-ci ont été catégorisés en fonction de leur degré de transformation par la classification NOVA.

La classification NOVA permet de catégoriser les aliments selon quatre groupes, en fonction de leur degré de transformation : aliments peu ou pas transformés, ingrédients culinaires, aliments transformés, aliments ultra-transformés. Les aliments ultra-transformés comprennent par exemple les sodas sucrés ou édulcorés, les steaks végétaux reconstitués avec l’ajout d’additifs, les confiseries et barres chocolatées… Des colorants, émulsifiants, texturants, édulcorants et d’autres additifs sont souvent ajoutés à ces produits.

Pour plus de détails, suivez le liens https://www.futura-sciences.com/sante/actualites/nutrition-aliments-ultra-transformes-augmentent-risque-mortalite-maladies-cardiovasculaires-70202/

Le geek

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